Cusco (4) ... Au Machu Pichu, j'aurais pu, mais...

Publié le par JacquesB de Cusco (Pérou) à 00:00

Cusco, Pérou
27 juin -  01  juillet 2002

 

J'aurais pu faire la "Inca Trail", mais marcher de 3 a 4 jours dans les montagnes, ça ne m'intéressait pas vraiment.

J'aurais pu aussi tout faire par moi-même tel que je l'avais d'abord prévu : de Cusco, prendre le bus et faire la Vallé Sacrée jusqu'a Allantaytambo en m'arrêtant en chemin à Pisac et à Urubamba; et prendre le train jusqu'à Aguas Calientes le lendemain matin et y passer la nuit. J'aurais ainsi eu toute la journée pour me promener sur le site du Machu Picchu et j'aurais eu le temps d'escalader le pic principal du Machu Picchu.

Mais comme mon objectif était plutôt de voir et de mieux comprendre la civilisation Inca que de faire de l'exercice physique, j'ai changé d'idée. J'ai décidé de prendre deux tours organisés d'une journée avec guide : l'un, dans la Vallée Sacrée que j'ai fait dimanche, l'autre au Machu Picchu, que j'ai fait aujourd'hui.

Le tour organisé (de 6h30 a 21h00) avec guide comprenait :

  • prise en charge à l'hôtel et retour aussi,
  • train aller-retour Cusco * Aguas Calientes en classe Backpacker (la moins chère);
  • bus aller-retour Aguas Calientes * Machu Picchu
  • le coût d'entrée sur le site.

 

Au Machu Picchu

 

Le site est encore plus impressionnant qu'on peut se l'imaginer quand on regarde les photos du Machu Picchu.

D'abord la route en lacets d'une trentaine de minutes qui nous mène d'Aguas Calientes au Machu Picchu : des vues époustouflantes de pics montagneux recouverts d'arbres a la Machu Picchu (derrière ces montagnes, c'est le jungle péruvienne), et en bas, dans la vallée, la rivière Urubamba.

Puis on arrive en haut de la montagne au Machu Picchu.



Machu Pichu (2)

Le tour commence par nous mener en face du Machu Picchu par une montée de quelques 10 minutes, beaucoup plus facile que celles de Pisac et Allantaytambo. Ce sera d'ailleurs la seule montée que l'on fera, le reste du temps on redescendra de la montagne pour aller visiter les ruines elles-mêmes. Cette montée nous mène à une terrasse en face du Machu Picchu et de ses diverses constructions. On a alors une vue d'ensemble du site de haut en bas tout simplement "DÉGUEUX" : juste à nos pieds, les terrasses agricoles qui descendent jusqu'au site archéologique et qu'on verra mieux quand nous serons descendus au niveau des ruines elles-mêmes, et qui, au-dessus de nos têtes, montent encore plus haut dans la montagne; en face, au premier plan, les habitations en pierres des chefs et des gens du peuple, et les édifices religieux; derrière, les fameux pics des cartes postales (2700 mètres); et finalement, en arrière-plan, d'autres montagnes encore plus hautes et recouvertes d'arbres tassés les uns sur les autres, et d'autres montagnes style "Machu Picchu" avec pentes abruptes. Aujourd'hui, passaient devant ces dernières montagnes de légères et étroites bandes de nuages qui en voilaient parfois les sommets, mais seulement à l'occasion.



Machu Pichu (5)
Machu Pichu (6)
Machu Pichu (9)
Machu Pichu (8)
Machu Pichu (13)
Machu Pichu (7)

Et en nous promenant lentement avec notre guide anglais, on a eu un bon deux heures et demie d'explications, et beaucoup de commentaires de sa part, sur les diverses hypothèses que les savants ont données de ce site Inca.


Machu Pichu (4)

Et la finale : en terminant le trajet, sur une des terrasses, une dizaines de lamas avec leurs petits qui broutaient lentement. Ma caméra n'a pu alors s'arrêter de cliquer sur ces jolies bêtes avec comme fond de décor : les ruines du Machu Picchu.


Machu Pichu (12)
  Machu Pichu (11)

J'aurais pu aussi...

J'aurais pu aussi redescendre de la montagne vers Aguas Calientes par des escaliers, au lieu de prendre l'autobus, mais je ne le savais pas. J'ai donc pris le bus.

Mais je l'ai su quand, dans le premier détour, un jeune indien d'une douzaine d'années avec costume traditionnel (bandeau étroit à la tête et robe rouge sans manche) nous envoie la main en nous chantant-criant quelques mots en quechua, je suppose, car ce n'était pas de l'espagnol, Les gens de l'autobus le saluent aussi.

L'autobus continue sa ligne droite, revient sur ses pas au tournant, et ne voilà-t-il pas le jeune indien qui nous refait son salut, et ainsi de suite jusqu'en bas de la montagne. À chaque tournant, on se demandait s'il serait au rendez-vous, et il y était à tout coup. Il arrive même avant nous et court devant le bus sur le pont qui enjambe l'Urubamba. Après le pont, le bus s'arrête, on lui ouvre la porte et il entre tout sourire et tout fier : applaudissements. Et il nous refait son chant-cri, cette fois en espagnol : Adios!

Et il passe dans la rangée avec sa bourse qu'il avait en bandoulières pour recueillir les fruits de son travail. Et cela avec son regard direct et en nous souriant. Puis il revient en avant de l'autobus et nous fait un autre chant-cri : Muchas gracias !. Et à l'arrivée, il descend le premier et se tient près de la porte, avec un dernier sourire pendant que nous descendons du bus.

Je suis bien content de ne pas avoir su qu'il y avait des escaliers, et ainsi, d'avoir pris ce bus !


Post-Scriptum

J'ai écrit ce compte rendu, assis à une des tables des nombreux restaurants qui bordent la rue principale d'Aguas Calientes, la voie ferrée, et sur le coup d'une émotion super agréable.

Le Machu Picchu, c'est et ce sera pour moi, sûrement et pour toujours, le site lui-même, bien sûr, mais aussi la finale "lamas sur fond de ruines", et surtout le regard souriant, direct et fier du jeune indien avec son chant-cri d'adieu et de remerciement.

 

Publié dans CARNETS PÉROU

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