Pisco ... Fin de la première boucle, de Lima à Lima...

Pisco, Pérou

Voilà, demain je rentre à Lima pour un jour ou deux, le temps d'aller visiter le musée national d'anthropologie, histoire de mettre de l'ordre dans tous les peuples qui ont habité le Pérou au cours des siècles. À mon petit texte historique du 5 juillet dernier, il me faudra ajouter quelques données sur les peuples de la côte sud du Pérou.

Aujourd'hui, je suis allé visiter, près de Pisco, deux sites de caractères différents.

Le premier, les Islas Ballestas, les "Galapagos des pauvres" selon Lonely Planet, car ce n'est pas très loin de la côte et parce que l'excursion coûte beaucoup moins cher. Ce sont des îles qui accueillent plusieurs colonies d'oiseaux, entre autres des pélicans, des sternes, des cormorans, des pingouins, etc., et des colonies de lions de mer, sorte de phoques qu'on peut voir se prélasser sur les rochers, s'amuser tout près du bateau ou s'occuper de leurs petits sur une plage de cailloux. Les excréments des oiseaux (le "guano") qui s'accumulent sur les rochers sont très recherchés, car ils peuvent servir dans la fabrication de fertilisants, et sont donc commercialisés. C'est une source de devises pour le Pérou. Malgré leur grand nombre et leur variété, je doute que ce sanctuaire d'animaux compétitionne vraiment avec les Galapagos. En tout cas, je verrai bien !

Le deuxième site, large péninsule désertique avec des petites montagnes de diverses couleurs dues à l'oxydation de différents minéraux, consiste en la Réserve nationale de Paracas qui, en plus de protéger les espèces animales en danger, contient dans ses sous-sols des sites archéologiques où vécut le peuple Paracas, il y a de cela plus de 3 000 ans.

Le musée du parc nous montre ce que ce peuple a développé comme culture, mais le musée est beaucoup moins intéressant que celui d'Ica. On y revoit des momies très bien conservées : on a dû déballer les corps des nombreuses couches de vêtements avec lesquels on les avait recouverts pour former une sorte de cône et mis, en position foetale, dans un genre de panier, avec un semblant de tête au sommet du cône de tissus.

Le reste du Parc est plutôt ordinaire : il y a des plages où les gens de Lima viennent camper durant la période estivale et quelques formations rocheuses originales dues à l'érosion, dont la plus importante, la Cathédrale. Par contre, ça nous donne l'occasion de voir de quoi est faite la côte du Pacifique au Sud de Pisco, car la panaméricaine passe plutôt par l'intérieur des terres.

C'est par cette visite que se termine ma première boucle du voyage, presque trois mois déjà après mon départ de Jonquière, le 15 juin dernier.

La prochaine étape sera la jungle péruvienne avec Iquitos comme ville principale. Mais pour m'y rendre, j'ai changé l'itinéraire prévu au départ. Voici ce que ça donnera...à moins d'imprévu...

• Vers la Jungle par une retraversée des Andes ouest-est, plus au nord que ma traversée de juin dernier (vous l'avez sans doute remarqué : j'adore les montagnes !) : donc Lima - Tingo Maria - Pucallpa par bus;
   
• De Pucallpa à Iquitos par avion;

• La jungle : d'Iquitos à la frontière Pérou-Colombie-Brésil par bateau (2 à 3 jours) sur l'Amazone et retour à Iquitos par bateau-express en 9 heures;
   
•  Iquitos-Lima par avion;

• En route vers l'Équateur par Huaraz (route de montagnes, parmi les plus hautes du Pérou, la Cordillera Blanca) et Trujillo et ses environs où l'on retrouve d'autres sites archéologiques où a vécu, entre autres, le peuple Chavin.